Travailler son anglais aéronautique : au-delà du FCL.055

By | 24 July 2020

Ces dernières années, les 850 points au TOEIC et le Niveau 5 OACI sont devenus le Saint-Graal des pilotes français cherchant à rejoindre la compagnie nationale. Plus généralement, il est rare qu’un pilote n’ayant qu’un niveau 4 (niveau d’entrée de gamme) puisse trouver un emploi intéressant ailleurs qu’en France.

Dans cet article, James fait le point sur la situation.

A l’embauche, le niveau d’anglais sert souvent de premier critère de tri pour les compagnies. On peut citer notamment :

  • Air France : Niveau 5 OACI et 850 points au TOEIC
  • Easyjet : Niveau 5 à l’entrée et Niveau 6 au plus tard 6 mois après l’entrée en ligne
  • JetFly : Niveau 5
  • Air Atlanta Icelandic : Niveau 5

Au-delà du côté purement administratif du dossier de candidature, aujourd’hui plus que jamais (Covid oblige), une bonne maîtrise de l’anglais est devenue primordiale dans la recherche d’emploi.

Cette affirmation prend tout son sens quand on considère qu’on est en concurrence avec des pilotes ayant des milliers d’heures de vol (bien souvent à l’étranger) et avec des QT en poche !

Avec un marché qui tourne au ralenti, mettre à profit ce temps libre imposé pour travailler son anglais ne peut être que bénéfique.

Par où commencer ?

Dans un premier temps, il faut distinguer le fait d’améliorer son anglais tout court (travail personnel) et la préparation à un examen FCL.055 (DGAC ou “nouvelle génération”).

Lors d’un stage d’anglais, un formateur peut donner des astuces pour être performant le jour d’un examen donné, voir même des conseils pour améliorer son niveau sur le long terme. Or, ce qui compte le plus, c’est surtout la volonté de s’améliorer. Cette volonté doit ensuite se concrétiser par un travail personnel permanent.

Voici les conseils de James pour un apprentissage autodidacte réussi :

1. Se créer une “bulle anglophone” dans sa vie quotidienne

Si on le veut vraiment, il est tout-à-fait possible de vivre se vie en anglais, tout en étant en France. On peut notamment :

  • Mettre tous ses appareils en anglais: Iphone, voiture…
  • Ecouter la radio en anglais, surtout quand on est en voiture. L’application “LBC” (Leading Britain’s Conversation) permet d’écouter des débats sur bon nombre de sujets d’actualité.
  • S’astreindre à faire la radio en anglais à chaque vol, même sans FCL.055 (voir l’article à ce sujet). 
  • Télécharger des check-lists en anglais pour les avions qu’on pilote en aéroclub
  • Assister à des soirées linguistiques telles que celles organisées via OnVaSortir et Couchsurfing.

2. Apprendre de nouvelles expressions, et faire exprès de les placer dans ses conversations

Avant de faire mes études de traducteur, j’ai travaillé pendant plusieurs années en tant que professeur de tennis. Dans ce sport,  il ne suffit pas d’apprendre les gestes à l’entrainement puis de passer à autre chose : il faut aussi savoir les mettre en oeuvre dans un vrai match.

Pour une langue, c’est pareil, il faut travailler ses “coups” linguistiques (travail personnel), puis s’efforcer de les employer dans les conversations qu’on entretient avec des anglophones par la suite. En somme, il ne faut jamais se contenter de son niveau : bien au contraire, un vrai passionné de langues va toujours chercher à aller plus loin et à sortir de sa zone de comfort en essayant de dire des choses qu’il ne sait pas forcément dire. 

Le site Expressio est très utile pour apprendre de nouvelles expressions idiomatiques.

3. L’idéal : faire de l’immersion dans un pays anglophone

Qu’on se le dise tous, une vraie maitrise fluide de l’anglais ne vient qu’en s’immergeant à 100 % dans la langue. Ceci est d’autant plus vrai quand on cherche à obtenir le niveau d’aisance de parole nécessaire au niveau 6. Pour ce faire, on a deux choix : 

  1. Débarquer à l’improviste puis trouver un job sur place. Bien entendu, cette solution marche plus dans les grandes villes touristiques qu’à la campagne ! Si on n’a pas peur de faire la basse besogne, le “baptême du feu” peut être bénéfique pour certains. 
  2. Passer par un organisme “clefs en main” qui vous organisera un logement, un petit boulot, et même des cours d’anglais sur place. Selon votre budget, il est souvent plus intéressant de passer par un organisme. Si besoin, James peut vous organiser un séjour linguistique à thème “aéronautique”, avec un petit job dans un aéroclub et des cours d’anglais avec un professeur particulier. 

 

 

 

 

 

 

 

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