Cela fait maintenant 9 mois qu’il est possible de faire apposer un niveau 6 obtenu auprès d’un organisme européen sur sa licence française.
Cependant, des rumeurs courent encore comme quoi cette possibilité serait une invention de ces organismes pour « appâter » les clients.
Revenons donc sur cette question afin d’éclaircir les choses une bonne fois pour toutes.
FCL055 européen : un peu d’histoire
Lorsque les premiers opérateurs étrangers ont commencé à proposer des examens en France autour de 2013/2014, la DGAC a décrété via une circulaire du 9 avril 2014 que la reconnaissance de ceux-si allait se limiter au niveau 5.
Dans la pratique, cela voulait dire qu’une personne présentant un certificat de niveau 6 à la DGAC suite à un examen nouvelle génération voyait dégrader systématiquement son niveau en 5.
EASA : Décision du 11 novembre 2019
Le 11 novembre 2019, l’EASA a rappelé à tous les États membres (dont la France) que selon le principe de réciprocité, ils devaient accepter sans aucune restriction les certificats de compétence linguistique obtenus auprès d’organismes approuvés par les autres États membres.
Dans les faits, cela veut dire que depuis le 11 novembre 2019, la DGAC ne peut plus refuser d’apposer un FCL.055 européen sur ses licences, quel que soit le niveau obtenu.
Pour illustrer la réalité de cette reconnaissance, le magazine Aviation et Pilote a organisé un test avec un cobaye pour voir si le niveau 6 « non-DGAC » serait reconnu. Il l’a été sans aucun problème.
Niveaux 6 « anciens » : dernier bastion de réticence de la DGAC
La seule question qui reste à régulariser à ce jour est celle des niveaux 6 passés avant le 11 novembre 2019, que la DGAC refuse encore d’apposer sur les licences.
A l’heure actuelle, les pilotes dans ce cas n’ont donc aucune autre solution que de passer un nouvel examen pour que le niveau soit affiché correctement sur leur triptyque.